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Dans Arts

"Que c'est petit !"

Par Le 21/06/2022

A La Roquebrussanne, on ne peut pas randonner dans la Montagne de la Loube sans penser au personnage de Blanquette, la petite chèvre de Monsieur Seguin. Surtout en redescendant vers le village, quand on l'aperçoit au loin ...

Ecrite au dix-neuvième siècle par l'écrivain Alphonse Daudet pour le recueil « Les lettres de mon moulin », la nouvelle « La chèvre de Monsieur Seguin » est un voyage dans les collines provençales et propose une réflexion sur les enjeux et les limites de la liberté.

Si vous ne connaissez pas cette nouvelle, je vous propose d'écouter cette émission de France Inter qui lui est consacrée.

"La cuisinière provençale"

Par Le 12/06/2022

A La Roquebrussanne en 1862 est né l'illustre chef-cuisinier Jean-Baptiste Reboul. Il a travaillé pendant plusieurs années pour le négociant marseillais Louis Prat-Noilly, notamment dans son Château d'Avignon en Camargue. Il est passé à la postérité grâce à la publication et aux rééditions successives de son livre de menus et de recettes « La cuisinière provençale » auquel France Culture rend hommage dans ce podcast.

Ce livre comprend 1123 recettes et 365 menus. Il est rédigé en français, mais certains intitulés de recette ont été ajoutés en langue provençale. Ainsi les paupiettes de bœuf, appelées aussi en langue française Alouettes sans tête sont nommées en langue provençale Paquetoun de biòu

J'ai souvent vu ce livre entre les mains de ma grand-mère et de ma mère. Il évoque la saveur des longs et délicieux repas de famille et je l'utilise encore parfois pour vérifier les étapes d'une recette ou les ingrédients d'une autre.

Dans le village de La Roquebrussanne, l'association "Les amis de la cuisine provençale" rend hommage à ce chef-cuisinier et propose des stages d'initiation à la cuisine provençale. Ces stages sont ouverts à tous et cuisiner dans un groupe bienveillant et chaleureux constitue une expérience exceptionnelle d'apprentissage et de perfectionnement de la langue française.

Dans Nature

Immortelle immortelle

Par Le 03/06/2022

On dirait que la douceur du mois de mai a légèrement précipité la floraison des immortelles dans le massif de la Sainte-Baume. Depuis quelques jours et pendant une grande partie de l'été, le léger parfum de curry qui se dégage de ces petites fleurs jaunes va flotter dans l'air de nos randonnées.

Mais pourquoi la langue française utilise-t'elle un adjectif synonyme d'  « éternel», « éternelle » et d'  « impérissable » pour nommer cette petite fleur discrète et modeste ? C'est que l'immortelle, aussi appelée « hélichryse » de la langue grecque « hélios » (soleil) et « chrysos » (or), se conserve très longtemps une fois coupée. Très longtemps, mais pas éternellement !

Son parfum les mois d'été est pour moi lancinant. Comme cette chanson éponyme, composée et chantée par Dominique A. et merveilleusement interprétée par Alain Bashung.

Si vous ne pouvez pas humer le parfum des immortelles qui flotte dans les collines de La Roquebrussanne, vous pouvez écouter ces chansons qui rendent un bel hommage à la langue française.

Dans Arts

Monsieur Paul n'a plus un radis !

Par Le 30/05/2022

Une exposition intitulée « Chez Monsieur Paul » et conçue par l'auteur de bande-dessinée Christophe Bataillon est visible dans le grand jardin de l’atelier du peintre Paul Cézanne à Aix-en-Provence jusqu'à la fin du mois de septembre 2022.

Je trouve les textes de ces bandes-dessinées très intéressants pour enseigner et apprendre le français car ils font la part belle à une forme orale du français vivante et imagée.

Ainsi Cézanne au milieu de sa vie se retrouve sans argent et demande une aide financière à son ami l'écrivain Emile Zola. Christophe Bataillon utilise l'expression « ne plus avoir un radis » pour signifier  que Cézanne n'a plus d'argent. « Radis » est synonyme d' « argent » , de « sou ». Cette expression argotique était utilisée déjà à l'époque de Cézanne comme en atteste ce passage de Pot-Bouille écrit par Emile Zola en 1882 : « Tu sais comment je suis avec les femmes: je leur donnerais ma chemise, mais je ne veux pas qu'elles demandent... Dès qu'elles demandent, ça me vexe, je ne leur fiche pas un radis ».

Cette expression est encore très couramment utilisée alors même que la relation de sens entre le radis et l'argent s'est perdue . 

A votre avis, pourquoi utilise-t'on le synonyme "radis" pour "argent" ?

Dans Arts

Un "se" qui change tout

Par Le 24/05/2022

En français, beaucoup de verbes existent à la forme pronominale et à la forme non pronominale. Le problème pour les apprenants du français, c'est que certains de ces verbes ont un sens différent selon qu'ils sont à la forme pronominale ou qu'ils sont à la forme non pronominale.

Ainsi « battre » et « se battre » non pas le même sens.« se battre » signifie « combattre » alors que « battre » signifie « être animé de mouvements répétés ». « L'oiseau bat des ailes avant de s'envoler » et « Les amoureux ont le cœur qui bat »

Cette affiche de rue vue récemment dans le quartier du Panier à Marseille joue avec ces deux sens. En perdant son pronom personnel, l'expression « Viens (te) battre si t'es un homme ! » a perdu son agressivité et a gagné en humanité !

Une brasserie qui se raconte des histoires

Par Le 23/05/2022

Cette brasserie aux parasols rouges est à l'angle d'une place et d'une rue du centre-ville de Hyères. Ses propriétaires se sont amusés à la baptiser « La brasserie du bon coing », un nom qui joue avec les sons et avec les sens et repose sur trois références.

La première est en lien avec l'emplacement de la brasserie, au coin (= à l'angle) d'une place et d'une rue. 

La deuxième est l'utilisation du mot « coing », du nom du fruit en forme de poire et de couleur jaune, dont on fait une délicieuse confiserie : la pâte de coing.

Et enfin, la lettre finale « g » ajoutée au mot « coin » fait référence au stéréotype selon lequel en Provence, de nombreux locuteurs ajoutent le son [g] à la fin de certains petits mots.

Qu'importe son nom, il fait bon s'attabler dans ce petit coin de paradis !

Dans Nature

Comme dans un "Champ de coquelicots"

Par Le 20/05/2022

Depuis quelques jours, le parcours de santé de La Roquebrussanne s'est transporté dans le tableau de Claude Monet.

Pour le plus grand plaisir des sportifs, des flâneurs, des esthètes, des contemplateurs, des peintres, des jardiniers, des abeilles, du mien et du vôtre, peut-être...

Si vous voulez entrer dans le tableau, dépêchez-vous ! La floraison des coquelicots est aussi belle qu'elle est éphémère.

Des collines à notre assiette

Par Le 24/04/2022

Sur le marché paysan de Garéoult, ce matin comme tous les samedis matin, il y avait la queue devant le stand de Franck. Il vend les fromages, les yaourts et les brousses qu'il élabore lui-même à partir du lait de ses brebis corses qui pâturent dans les collines de Garéoult. L'herbe au pied des vignes, des oliviers et dans les prés, mais aussi les plantes de la colline (laurier tin, chêne, ciste, romarin, glands et champignons …) sont parmi leurs mets quotidiens.

Installé à Garéoult depuis septembre 2014, Franck a choisi les brebis de race corse car elles sont parfaitement adaptées au climat et à la végétation méditerranéens. Non seulement cette alimentation naturelle donne un lait riche en arômes mais leur pâturage contribue aussi à préserver les collines du risque d'incendie et à retrouver un environnement riche en biodiversité.

L'activité de Franck est un exemple de circuit court, un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce par la vente directe du producteur au consommateur pour notre plus grand plaisir !