Langue régionale

Apprendre le franc ais et ame liorer son franc ais en cuisinant

"La cuisinière provençale"

Par Le 12/06/2022

A La Roquebrussanne en 1862 est né l'illustre chef-cuisinier Jean-Baptiste Reboul. Il a travaillé pendant plusieurs années pour le négociant marseillais Louis Prat-Noilly, notamment dans son Château d'Avignon en Camargue. Il est passé à la postérité grâce à la publication et aux rééditions successives de son livre de menus et de recettes « La cuisinière provençale » auquel France Culture rend hommage dans ce podcast.

Ce livre comprend 1123 recettes et 365 menus. Il est rédigé en français, mais certains intitulés de recette ont été ajoutés en langue provençale. Ainsi les paupiettes de bœuf, appelées aussi en langue française Alouettes sans tête sont nommées en langue provençale Paquetoun de biòu

J'ai souvent vu ce livre entre les mains de ma grand-mère et de ma mère. Il évoque la saveur des longs et délicieux repas de famille et je l'utilise encore parfois pour vérifier les étapes d'une recette ou les ingrédients d'une autre.

Dans le village de La Roquebrussanne, l'association "Les amis de la cuisine provençale" rend hommage à ce chef-cuisinier et propose des stages d'initiation à la cuisine provençale. Ces stages sont ouverts à tous et cuisiner dans un groupe bienveillant et chaleureux constitue une expérience exceptionnelle d'apprentissage et de perfectionnement de la langue française.

Dans Nature
Petite sieste

Il est temps de faire une petite sieste !

Par Le 21/04/2022

Tout le monde est d'accord sur le fait que faire la sieste a de nombreux bienfaits sur notre santé. La journaliste Edwige Coupez nous le rappelle dans ce podcast de la radio publique France Info.

Mais faire la sieste sur notre terrasse à La Roquebrussanne, bercé.e par le chant des oiseaux, le bruissement du feuillage et le bourdonnement des abeilles, c'est aussi se plier très agréablement à un délicieux art de vivre.

Et puis, comme le rappelle la journaliste en utilisant un très joli mot de la langue provençale qui n'a pas son équivalent en français, on ne se réveille pas ensuqué.e de sa sieste si on prend la peine de boire un petit café juste avant de s'endormir !

Alors, faites de beaux rêves !

Dans Arts
Meskine 1

Deux grands-mères, deux langues, deux mots, un même respect des autres

Par Le 09/03/2022

Ma grand-mère maternelle parlait français et provençal. Le provençal était sa langue maternelle. Elle parlait français avec moi mais dès qu'elle était émue, elle n'utilisait plus que le provençal. Quand elle apprenait la détresse de quelqu'un, elle réagissait par un « Peuchère ! » qui exprimait la peine que lui causait le malheur d'autrui. C'est son « Peuchère ! » qui m'a sensibilisée aux sentiments d'autrui et m'a initiée à l'empathie.

Dans son roman L'art de perdre, Alice Zeniter raconte comment Yema, la grand-mère de la narratrice, enseigne à ses enfants l'empathie : « C'est une règle de politesse élémentaire que Yema enseigne à ses enfants : lorsque quelqu'un dit qu'il a mal, on le croit, on le plaint. Les Français ne connaissent pas selon elle cet art de vivre. Quand tu dis que tu as mal, ils répondent « Mais non », « C'est rien du tout » ou « ça va aller ». Ici (...) si quelqu'un dit : « J'ai mal au dos », l'assemblée entière répond « Meskin ! » avec le plus grand sérieux. » 

« Meskin ! » , « Peuchère ! », des mots différents, des langues différentes mais le même sentiment de compassion. J'aurais aimé que Yema rencontre ma grand-mère. Yema aurait peut-être changé d'avis en découvrant qu'on enseignait la compassion aux enfants en Provence et en langue provençale.

Et pour vous, quel est le mot qui vous relie aux autres et vous permet d'exprimer votre compassion ?